Le vin casher en quelques mots

Longtemps utilisé dans les rites, cultes ou encore cérémonies religieuses par les juifs, le vin casher déroule actuellement son tapis rouge en France avec l’apparition des versions casher de grands vins français. Focus sur le vin casher, procédé de fabrication et goût casher…

Vin casher, qu’en est-il ?

Le vin casher, dont le nom vient de l’hébreu « yayin kashér », est un vin qui a été spécialement élaboré selon des lois religieuses issues du judaïsme, notamment la cacherouth. Seuls des juifs croyants et pratiquants ainsi que des rabbins assermentés appelés « chomerims » sont autorisés à manipuler le vin casher dans son processus de vinification jusqu’à sa production. Dans le même sens que le terme « halal » pour la nourriture, lorsque le vin casher est destiné pour le commerce, il se doit de porter le terme « heksher » attestant qu’il est « propre à la consommation ». Comme le vin a une symbolique particulière dans les religions, la cacherouth est intransigeante quant à l’appellation de vin casher. En effet, un vin ne peut être qualifié de casher s’il a été utilisé dans des rites d’idolâtrie ou encore s’il a été au contact, donc contaminé, par une personne qui pratique le fétichisme. Cependant, lorsque ce vin a été porté à ébullition ou cuit, il n’est plus adapté à l’idolâtrie et reste éternellement un vin casher. Cela, même s’il y a eu contact avec un idolâtre. Il devient alors du vin casher « yayin mevushal ».

Vin casher, quel processus d’élaboration ?

Sans distinction de foi, toute personne peut participer à la récolte des raisins dans les vignes. Ce n’est qu’au moment du triage jusqu’à la production du vin casher que seuls les chomerims sont autorisés à le manipuler. En outre, tous les outils et récipients qui vont servir dans toutes les étapes de la vinification devront être « cashérisés ». Ainsi, de l’eau chaude sera passée, par l’intermédiaire d’un karsher, sur toutes les cuves en inox et autres réceptacles qui vont servir dans la fabrication du vin casher. La purification des fûts qui sont faits de chêne ainsi que des cuves en ciment consiste à les remplir d’eau froide et à les rincer trois fois de suite en 24 heures. Ces diverses contraintes de fabrication sont à l’origine du coût élevé de production de vin casher, par conséquent, un prix plus élevé par rapport aux autres vins.

Vin casher, goût casher ?

Comme le processus de vinification est semblable à celui d’un vin classique, on ne peut réellement parler de goût casher. Les détails qui pourront faire la différence restent les variations de temps d’élevage et de la mise en fûts, comme pour tous les autres vins, d’ailleurs. À proprement parler donc, il n’y a pas véritablement de « gout casher », mais plutôt d’ « esprit casher ». Par rapport à une bouteille de vin classique, une bouteille de vin casher portera des certifications au niveau du bouchon et sur l’étiquette. La certification du Beth Din de Paris (KBDP) et celle de l’Orthodox Union of America (OU) doivent obligatoirement apparaître sur l’étiquette, et la mention « kashér » doit figurer sur le bouchon du vin casher.

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